Il y a 50 ans ...
Le plus grand moment de la visite du 16ᵉ Gyalwa Karmapa en France eut lieu le 11 janvier 1975, dans un cadre particulièrement solennel. Une grande salle de l’hôtel parisien cinq étoiles Sheraton avait été louée afin d'abriter l'événement. Entre trois mille et « plus de cinq mille » personnes y assistèrent aux cérémonies de la Coiffe Noire.
À cette occasion, voici différents témoignages :
Pour ceux qui le ne connaissent pas encore. Le décrit de Georgina et Étienne de Swarte sur l'evennement au Sheraton en vidéo, se trouve ici.
Pour ceux qui le ne connaissent pas encore l'extrait de Compassion rayonnante, svp. cliquez ici.
Et même s'il en parle très peu de l'événement au Sheraton, pour le témoignage d'Arnaud Desjardins concernant ses rencontres avec le 16ᵉ Gyalwa Karmapa, svp. cliquez ici.
Et l'article de "Le Monde" en bas ...
Le plus grand moment de la visite du 16ᵉ Gyalwa Karmapa en France eut lieu le 11 janvier 1975, dans un cadre particulièrement solennel. Une grande salle de l’hôtel parisien cinq étoiles Sheraton avait été louée afin d'abriter l'événement. Entre trois mille et « plus de cinq mille » personnes y assistèrent aux cérémonies de la Coiffe Noire.
À cette occasion, voici différents témoignages :
Pour ceux qui le ne connaissent pas encore. Le décrit de Georgina et Étienne de Swarte sur l'evennement au Sheraton en vidéo, se trouve ici.
Pour ceux qui le ne connaissent pas encore l'extrait de Compassion rayonnante, svp. cliquez ici.
Et même s'il en parle très peu de l'événement au Sheraton, pour le témoignage d'Arnaud Desjardins concernant ses rencontres avec le 16ᵉ Gyalwa Karmapa, svp. cliquez ici.
Et l'article de "Le Monde" en bas ...
« LE PILIER DE DIAMANT DANS LA FLEUR D’OR »
Extrait du reportage de « Le Monde » sur l’événement du Sheraton
Dans une salle archicomble à Paris, tous attendaient, avec une impatience mal dissimulée, l’arrivée de Sa Sainteté le Gyalwang Karmapa, chef spirituel de l’école Kagyupa : l’une des quatre branches du bouddhisme tibétain. Chef suprême des Kagyupa, issus du grand ascète tibétain Milarépa (onzième siècle), la lignée la plus puissante du lamaïsme tantrique non réformé (Bonnets rouges), S. S. le XVIe Karmapa - Rang Djoung Rigpé Dordjé, né en 1924 - a été « découvert », comme tous les Karmapas précédents, grâce à une lettre laissée par son prédécesseur, prédisant le lieu et le moment de la naissance de sa prochaine incarnation. Il entre enfin, dans sa robe safran et coiffé du bonnet rouge pointu, avec sa suite de douze lamas qui l’aident à gravir l’estrade et à s’installer sur le trône aménagé sous un dais de soie jaune et rouge. Aux sons des trompes tenues par deux lamas et d’une petite clochette agitée par le Karmapa lui-même, celui-ci entonne une litanie, en alternance avec les lamas. Cela constitue la cérémonie d’accueil, qui sera suivie d’une « bénédiction » par le Karmapa, qui dispense aux personnes présentes qui le désirent, et sont dans l’intention d’en recevoir le bienfait, l’initiation " […]
Qu’est-ce qui fait courir un Parisien, en 1975, pour écouter un lama tibétain venu de ses lointaines Himalayas ? Il y a d’abord l’engouement actuel pour l’ésotérisme, l’occulte, les spiritualités orientales. Mais, il y a aussi une désaffection pour le mode de vie occidental : sa technicité, son aspect superficiel, son matérialisme. Il y a aussi, chez certains, une lassitude devant la théologie chrétienne, au moins telle qu’elle a été enseignée en Occident, mêlée de rationalisme cartésien, et une attirance pour la sagesse tolérante du bouddhisme.
[…]
Comme l’écrit le Gyalwang Karmapa, dans un message qu’il a rédigé à l’intention de la communauté bouddhique de France : « Tous sont noyés dans l’océan de la souffrance du monde, extérieurement souillés par l’avidité et le désir, et le poison de la haine et de la malveillance envers les autres. Si nous devions résumer la substance du Dharma (loi de vérité), nous pourrions dire qu’il s’agit de l’enseignement du Bouddha, qui libère l’ignorance et balaie les poisons de l’esprit, de la parole et du corps. (...) Vous accepteriez de vous donner un mal infini pour monter un ensemble mécanique compliqué, ou pour acquérir richesse, situation, pouvoir . Faites de même pour le Dharma. »
Ironie du sort, c’est au moment où l’Orient traditionnel est atteint par les maladies - sous forme de capitalisme ou de matérialisme dialectique - apportées par l’Occident, que celui-ci semble prêt à suivre ce conseil du Karmapa et à accueillir l’héritage oriental.
Extrait du reportage de « Le Monde » sur l’événement du Sheraton
Dans une salle archicomble à Paris, tous attendaient, avec une impatience mal dissimulée, l’arrivée de Sa Sainteté le Gyalwang Karmapa, chef spirituel de l’école Kagyupa : l’une des quatre branches du bouddhisme tibétain. Chef suprême des Kagyupa, issus du grand ascète tibétain Milarépa (onzième siècle), la lignée la plus puissante du lamaïsme tantrique non réformé (Bonnets rouges), S. S. le XVIe Karmapa - Rang Djoung Rigpé Dordjé, né en 1924 - a été « découvert », comme tous les Karmapas précédents, grâce à une lettre laissée par son prédécesseur, prédisant le lieu et le moment de la naissance de sa prochaine incarnation. Il entre enfin, dans sa robe safran et coiffé du bonnet rouge pointu, avec sa suite de douze lamas qui l’aident à gravir l’estrade et à s’installer sur le trône aménagé sous un dais de soie jaune et rouge. Aux sons des trompes tenues par deux lamas et d’une petite clochette agitée par le Karmapa lui-même, celui-ci entonne une litanie, en alternance avec les lamas. Cela constitue la cérémonie d’accueil, qui sera suivie d’une « bénédiction » par le Karmapa, qui dispense aux personnes présentes qui le désirent, et sont dans l’intention d’en recevoir le bienfait, l’initiation " […]
Qu’est-ce qui fait courir un Parisien, en 1975, pour écouter un lama tibétain venu de ses lointaines Himalayas ? Il y a d’abord l’engouement actuel pour l’ésotérisme, l’occulte, les spiritualités orientales. Mais, il y a aussi une désaffection pour le mode de vie occidental : sa technicité, son aspect superficiel, son matérialisme. Il y a aussi, chez certains, une lassitude devant la théologie chrétienne, au moins telle qu’elle a été enseignée en Occident, mêlée de rationalisme cartésien, et une attirance pour la sagesse tolérante du bouddhisme.
[…]
Comme l’écrit le Gyalwang Karmapa, dans un message qu’il a rédigé à l’intention de la communauté bouddhique de France : « Tous sont noyés dans l’océan de la souffrance du monde, extérieurement souillés par l’avidité et le désir, et le poison de la haine et de la malveillance envers les autres. Si nous devions résumer la substance du Dharma (loi de vérité), nous pourrions dire qu’il s’agit de l’enseignement du Bouddha, qui libère l’ignorance et balaie les poisons de l’esprit, de la parole et du corps. (...) Vous accepteriez de vous donner un mal infini pour monter un ensemble mécanique compliqué, ou pour acquérir richesse, situation, pouvoir . Faites de même pour le Dharma. »
Ironie du sort, c’est au moment où l’Orient traditionnel est atteint par les maladies - sous forme de capitalisme ou de matérialisme dialectique - apportées par l’Occident, que celui-ci semble prêt à suivre ce conseil du Karmapa et à accueillir l’héritage oriental.
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![]() Si vous souhaitez en savoir plus sur le livre Compassion royonnante, svp. cliquez ici. Info : le tome 2 paraîtra en avril 2025. Si vous souhaitez être informé, envoyez un e-mail à l'adresse suivante : info [arobas] karmapabiographie.de
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La cérémonie de la Coiffe Noire. DR.