Glossaire : Personnes
Bedi, Freda (Guélongma Ketchok Palmo) : voir p. 152.
Bérou Khyentsé Rinpoché est l’une des cinq réincarnations de Djamyang Khyentsé Wangpo I. L’incarnation actuelle de Bérou Khyentsé Rinpoché s’appelle Drongsar Khyentsé Tcheukyi Wangpo (*1947). (Voir p. 256).
Dilgo Khyentsé Rinpoché (1910-1991) : l’une des cinq réincarnations de Djamyang Khyentsé Wangpo. Il était considéré par tous les pratiquants des différentes écoles comme l’un des plus grands maîtres tibétains contemporains.
Djamgeun Kongtrul Rinpoché : troisième dans le rang des Gyalwa Yabsé* de l’école Karma Kagyu : 1. Lodreu Thaye (1813-1899) fut l’un des plus grands maîtres du 19e siècle et cofondateur du mouvement Rimé. Il étudia avec plus d’une centaine de maîtres de toutes les écoles bouddhistes tibétaines. 2. Pelden Khyentse Euser (1904-1953), réincarnation de Lodreu Thaye et fils du 15e Karmapa. 3. Karma Lodreu Tcheukyi Sengé (1954-1992). 4. Djamgeun Kongtrul Migyur Dragpa Sengé et Lodreu Tcheukyi Nyima (*1995).
Djamyang Khyentsé Wangpo (1820-92) : le premier Khyentsé Rinpoché, grand maître, cofondateur du mouvement Rimé et l’un des cinq grands →Terteuns.
Dzongsar Khyentsé Tcheukyi Lodreu Rinpoché (1893-1959) : l’une des cinq réincarnations de Djamyang Khyentsé Wangpo. Il participa au mouvement Rimé et fut un lama racine de Dilgo Khyentsé Rinpoché. Dzongsar Khyentsé Norbou Rinpoché (*1961) est sa réincarnation.
Goshir Gyaltsab Rinpoché (*1954) : les Gyaltsab Rinpochés sont traditionnellement les régents de Tsourphou et occupent le quatrième rang des régents du Karmapa.
Guélongma Ketchok Palmo : voir p. 152.
Guendune Rinpoché (1918-1997) a passé une trentaine d’années en retraite. Le 16e Karmapa l’envoya en Occident en 1975 comme « son meilleur maître de méditation » pour enseigner, établir des centres du Dharma et gérer des centres de retraite de trois ans.
Les Gyalwang Droukpa Rinpochés sont les chefs successifs de l’école Droukpa Kagyu (voir les écoles Kagyu).
Kalou Rinpoché (1905-1989) : après une première retraite de trois ans et des études approfondies, il entama une retraite de 15 ans. Il a ainsi atteint l’une des plus hautes réalisations de son temps. Il est le détenteur des enseignements Karma Kagyu et Shangpa Kagyu. Le 16e Karmapa le reconnut en 1940 comme l’incarnation de l’activité du
→1er Djamgeun Kongtrul Rinpoché.
Marpa and Milarepa: Voir p. 27.
Mipham Rinpoché : le premier Djamgeun Djou Mipham Rinpoché (1846-1912) était un grand érudit de la tradition Nyingma. Dans son œuvre, il sut réunir la richesse de toutes les traditions. Il est considéré comme un des grands maîtres du mouvement Rimé.
Padmasambhava (Tib : Gourou Rinpoché) : Le mahāsiddha* indien Padmasambhava vint au Tibet sur l’invitation du roi tibétain Trisong Detsen. Avec les érudits indiens Śāntarakṣita (725-788) et Vimalamitra (VIIIe siècle), il diffusa le bouddhisme au Tibet. Ils sont à l’origine de l’« ancienne école » des Nyingmapas*. Une des incarnations précédentes de Karmapa faisait partie de ses 25 plus importants disciples.
Pawo Rinpoché : célèbre lignée d’incarnations dans la tradition Karma Kagyu, de fois impliquée dans la recherche des Karmapas.
Shamar Rinpoché (1952-2014) : le plus haut →Gyalwa Yabsé de l’école Karma Kagyu. Le 14e Shamarpa vécut de 1957 à 1981 dans la proximité de Karmapa.
Shéshen Kongtrul Péma Drimé (1901-1960) : l’une des trois incarnations précédentes de Rabjam Rinpoché, principal enseignant du 2e Dilgo Khyentsé Rinpoché.
Sitou Rinpoché, Khenting Taï : occupe le deuxième rang des
→Gyalwa Yabsé de l’école Karma Kagyu. Le 11e Sitoupa était l’un des plus importants lamas Kagyu du Tibet, particulièrement au Kham. Le 12e Sitou a étudié avec Karmapa à Rumtek de 1966 à 1975. Il est le fondateur du monastère de Sherab Ling près de Dharamsala.
Tchobgyé Tritchen Rinpoché (1920-2007) était le chef de la lignée Tsarpa de l’école Sakya. Il fut l’un des maîtres les plus accomplis du XXe siècle. Parmi ses disciples figurent le Dalaï-Lama, Sakya Trizin Rinpoché, Karmapa Thayé Dordjé et bien d’autres. À sa mort en 2007, il resta en méditation post-mortem pendant quinze jours (→Thougdam).
Tchokgyour Lingpa (1829-1870) est considéré comme le dernier des
cent →Terteuns les plus importants.
Tulkou Ourgyen Rinpoché (1920-1996) : l’un des grands maîtres tibétains du XXe siècle, a étudié dans la tradition Nyingma et Kagyu. Après son évasion, il a construit les monastères de Ka-Nying Shedrub Ling et Nagi Gompa au Népal.
Glossaire : Divinités, termes, et lieux
1002 Bouddhas : pendant le grand âge du monde cosmique actuel
(Skt : kalpa), 1002 Bouddhas apparaissent. On compte seulement ceux qui sont les premiers à enseigner le Dharma dans chaque petit âge du monde (comme Bouddha Śākyamuni dans notre actuel petit Kalpa). Agrégats (Skt : skandha, tib : phoungpo) : les agrégats décrivent les différents aspects de nos processus de perception. L’agrégat de perception des formes (rūpa) est la perception sensorielle primaire perçue comme agréable, désagréable ou neutre par l’agrégat des sensations (vedanā). Il est classé mentalement par l’agrégat des distinctions (samjñā), où nous nous appuyons sur les habitudes déjà formées dans l’agrégat des formations mentales (samskāra) et les expériences déjà stockées dans l’agrégat de la conscience (vijñāna). Il est important de noter que selon ce modèle, ce ne sont pas les formes perçues qui provoquent la perception, mais plutôt nos expériences antérieures qui nous conditionnent pour comprendre les phénomènes comme des entités distinctes de nous.
Amdo : province du nord du Tibet oriental.
Amitayus (Tib : Tsepamé) : Bouddha de longue vie.
Avalokiteśvara (Tib : Tchenresi, Yeux de compassion) : bodhisattva de la compassion éveillée.
Bardo (Skt : Antarabhāva) désigne généralement un état intermédiaire, habituellement utilisé pour décrire le laps de temps entre la mort et la renaissance.
Bhūmi (Terre ou niveau de bodhisattva) : au premier bhūmi, on parvient à se libérer de l’illusion du saṃsāra. Les dix Bhūmis décrivent les différentes étapes vers l’éveil jusqu’à la bouddhéité, l’éveil complet. Bodhicitta (Tib : djangtchoub sem, esprit d’éveil) est la motivation principale du →Mahāyāna. Sur un plan relatif, ce terme décrit le souhait et l’engagement d’atteindre l’éveil afin d’y amener tous les êtres sensibles en leur montrant la voie pour se libérer de la souffrancedu cercle des existences (→saṃsāra). Au niveau ultime, il s’agit de la
vision directe de la nature ultime des phénomènes.
Bodhisattva : un bodhisattva a développé la→bodhicitta. Il parcourt son chemin vers la bouddhéité avec la motivation de pouvoir mieux aider les êtres sensibles, idéalement à réaliser eux-mêmes leur propre éveil. Les bodhisattvas sur un niveau des différents →Bhūmis acceptent consciemment la renaissance afin d’œuvrer pour le bien- être et le développement spirituel des êtres sensibles.
Bodhisattva, vœux de : promesse, de faire tout son possible, par la pratique et des actions concrètes, pour aider les êtres sensibles à se libérer de la souffrance et de ses causes. Après sa propre libération, on s’engage à reprendre naissance encore et encore pour le bien des autres, jusqu’à l’élimination totale de toute souffrance.
Beun : initialement une religion chamanique qui partage aujourd’hui de nombreux points de vue et pratiques bouddhistes.
Bouddha (Tib : sangyé) désigne à la fois le Bouddha historique
Śākyamuni et tous les autres êtres éveillés sur le plan ultime.
Dākinī (Tib : khandro) : il y a des ḍākinīs mondaines qui n’ont pas atteint la réalisation et des ḍākinīs réalisées. Elles sont des êtres humains réalisés (comme la mère de Karmapa), ou des →yidams.
Dam Ngagdseu : recueil de textes des huit traditions indiennes tantriques, amené par →Marpa au Tibet et compilé par →Djamgeun Kongtrul Lodreu Thayé.
Dharma (Tib : tcheu) : le mot Dharma a plusieurs significations. Dans le contexte bouddhiste, cela signifie généralement 1) l’enseignement qui conduit à la libération, 2) la réalité ultime, ou 3) les phénomènes tels qu’ils sont réellement.
Dharmakāya : voir →kāyas.
Les protecteurs du dharma (Skt : dharmapāla, tib : tcheukyong) sont souvent la manifestation d’une attitude courroucée de l’activité du Bouddha qui protège contre les obstacles vis-à-vis de l’enseignement et de la réalisation ou contre des émotions particulièrement fortes. Les protecteurs éveillés sont des bouddhas ou des bodhisattvas ; les protecteurs mondains ont fait la promesse spirituelle à un grand maître de soutenir le dharma et les pratiquants.
Dordjé Lopeun (Skt : vajracharya) : un maître vajra accompli qui connaît tous les rituels pertinents et les dirige dans le monastère.
Dordjé Pagmo, Dordjé Sempa ou Dordjé Tchang : voir
→Vajrayoginī, →Vajrasattva ou →Vajradhāra.
Droubtcheu : pendant un droubtcheu les pratiquants méditent sur un bouddha, →yidam ou → protecteur du Dharma. Cela dure plusieurs jours.
Droupeun : maître de la retraite de trois ans.
Émotions ou obscurcissements mentaux (Skt : kleśas, tib : nyeunmong) : mouvements mentaux centrés autour d’un soi. Classés comme trois poisons mentaux : 1) désir/attachement, 2) l’aversion, et
3) confusion/ignorance, ou comme cinq poisons mentaux : 1) désir/ attachement, 2) haine/colère, 3) confusion/ignorance, 4) jalousie/ envie et 5) orgueil.
Éveil (Tib : sangyé) : dans le Mahāyāna, c’est un synonyme de
bouddhéité, la plus haute réalisation.
Gau : amulette dans laquelle sont gardées des substances bénies. Gourou yoga (Tib : lamai neldjor) : une méditation par laquelle le pratiquant reçoit les bénédictions du Lama et de la lignée grâce à la visualisation et à la récitation.
Gyalwa Yabsé : littéralement « le victorieux et son héritier ». Désigne les lamas qui sont habilités à transmettre les enseignements de la lignée au détenteur suivant. Souvent traduit de manière légèrement trompeuse par « fils de cœur » ou « régent ».
Initiation (Skt. : abhiṣeka, tib : wang) : transmission rituelle pendant
laquelle nous recevons la permission de pratiquer un →Bouddha,
→yidam ou →protecteur du Dharma. Avec cette transmission est aussi donnée la bénédiction de cet aspect, qui nous aide à découvrir les qualités éveillées en nous-mêmes par la pratique (par exemple, la grande compassion d’Avalokiteśvara). Une initiation nous permet de nous visualiser sous la forme de l’aspect transmis.
Immortalité : il existe différentes étapes de réalisation appelées
« immortalité ». La première se réalise à partir du deuxième niveau du Mahāmudrā (libre de projections ou simplicité) qui permet de demeurer dans le Samādhi après la mort.
Kadampa : les enseignements amenés par Atīśa au Tibet au XIe siècle ont donné naissance à l’école Kadampa, qui à son tour a donné naissance à l’école Guélougpa. Ces enseignements se retrouvent dans toutes les lignées.
Kagyu Ngagdseu : collection d’initiations et de transmissions qui remontent à Marpa Lotsawa (Marpa le Traducteur), compilée par le 1er Djamgeun Kongtrul Rinpoché.
Kagyu, école, transmission ou tradition : voir p. 27. Elle remonte aux enseignements amenés par Marpa Lotsawa au Tibet. Il existe quatre écoles Kagyu fondées par les disciples de Gampopa : Karma- Kagyu, Tsalpa-Kagyu, Barom-Kagyu et Phagdrou-Kagyu. Les huit écoles Kagyu suivantes ont été fondées par des disciples de Phagmo Droupa, fondateur de cette dernière : Drikoung-Kagyu, Takloung- Kagyu, Droukpa-Kagyu, Trophou-Kagyu, Martsang-Kagyu, Yamtsang-Kagyu, Yerpa-Kagyu et Shougseb-Kagyu. Certaines ne sont plus aujourd’hui des écoles indépendantes .
Kangyour : la collection tibétaine de plus de cent volumes des
« Paroles du Bouddha », qui comprend cependant aussi quelques écrits
des tantras et les différents Prajñāpāramitā-Sūtras.
Karma (Tib : lé, action, actes) : la loi de cause à effet : nos actes passés du corps, de la parole et de l’esprit façonnent notre expérience présente de même que les actes accomplis aujourd’hui déterminent à leur tour notre avenir. Il est dit : « Si vous voulez savoir ce que vous avez fait dans le passé, regardez votre expérience actuelle et si vous voulez savoir comment sera votre futur, observez vos actes présents. » Karmapa Charitable Trust : fondation créée par le 16e Karmapa en 1962 pour gérer divers projets d’aide et l’administration de Rumtek, de sa mort au retour du 17e Karmapa à Rumtek.
Karmapa Khyenno (Karmapa connait tous ou Karmapa, connaissez
moi) : Mantra de Karmapa. Comme pour tous les mantras, leur récitation ouvre notre esprit à la bénédiction, et dans ce cas précis, à la bénédiction des Karmapas.
Kāya (Tib : ku) : expression des différents aspects de la bouddhéité. Le dharmakāya, également appelé le corps de vérité, est la source de la conscience intemporelle, dont les deux corps de forme (rūpakāya) apparaissent : 1) le saṃbhogakāya ou corps de jouissance se manifeste en tant que Bouddha, yidam (comme Avalokiteśvara) ou protecteur du Dharma et est perçu exclusivement par des êtres suffisamment réalisés.
KIBI (Karmapa International Buddhist Institute) : institut d’études monastiques du Karmapa à New Delhi, où étudient principalement des laïcs occidentaux.
Khata : ces écharpes, à l’origine en soie, sont offertes au lama lors d’une bénédiction. Elles symbolisent un lien propice. Elles sont aussi remises en signe de bienvenue chez les Tibétains.
Khenpo : 1) la personne qui préside aux prise des vœux monastiques,
2) un ou une érudit/e ayant accompli dix ans d’études en philosophie bouddhiste, ou 3) un abbé ou une abbesse.
Khorlo Demtchog (Skt : cakrasaṃvara, Roue de la grande félicité) : l’un des yidams les plus importants des nouvelles écoles du bouddhisme tibétain.
Kīlaya ou Vajra Kīlaya : aspect courroucé de →Vajrasattva.
Lama ou enseignant racine (Skt : mulaguru) : 1) le Maître qui nous inspire le plus et nous donne les transmissions les plus importantes. 2) Pour les pratiquants avancés, le lama racine est celui qui les a introduits à la →nature de l’esprit. Le 11e Sitou Rinpoché, le 2e Djamgeun Kongtrul Rinpoché, →Tulkou Ourgyen Rinpoché et, selon certaines sources à vérifier, également Shougseb Lotchen Rinpoché étaient les lamas racines du 16e Karmapa.
Libération : voir →bhūmis
Losar : Nouvel An tibétain, qui selon le calendrier lunaire tibétain est habituellement en février ou mars.
Mahākāla et Mahākali : voir : →Protecteur du Dharma
Mahākāla Dordjé Bernatchen (Protecteur à la Cape noire) : le plus
important →Protecteur du Dharma de la lignée Karma Kagyu.
Mahāmudrā (le grand sceau) : Le 14e Shamarpa expliquait : « Mahā signifie grand, dans le sens absolu du terme, au-delà de toute com- paraison. Mudrā fait référence à la nature de Bouddha, la sagesse de la vacuité présente dans chaque être sensible. En d’autres termes, mahāmudrā exprime la nature vide de l’esprit ce qui est inhérent à chaque phénomène, englobant à la fois le saṃsāra et le nirvana. »
Mahāsiddha (grand réalisé) : les grands maîtres indiens, comme les 84
mahāsiddhas, parmi eux Tilopa et les maîtres de notre époque comme Karmapa, Dudjom Rinpoché, Dilgo Khyentsé Rinpoché, Kalou Rinpoché, Trulshik Rinpoché ou Guendune Rinpoché, pour ne citer que certains de ceux qui ont eu une importance particulière en Occident. Mahāyāna (Tib : thegpa tchenpo) : le grand véhicule qui réunit la vision profonde du vide du soi et de tous les phénomènes avec la motivation de libérer tous les êtres sensibles de la souffrance et des causes de la souffrance.
Mani mantra (manis) : le mantra d’Avalokiteśvara* Om Mani Padma Houm, prononcé au Tibet Om Mani Pémé Houng.
Matérialisme spirituel : tout attachement à des expériences méditatives, des miracles, des rituels, des bouddhas, yidams ou protecteurs, etc. comme étant des phénomènes ou des entités réellement existants. Cela inclut l’attachement à l’image de soi comme pratiquant bouddhiste ou « la collection » de transmissions, de bénédictions, etc. comme s’il s’agitait des valeurs matérielles.
Nature de Bouddha (Tib : desheg nyingpo) : tout être sensible a le potentiel d’un Bouddha. Grâce à l’union d’actions altruistes (méthode) et de méditation (sagesse), ce potentiel peut progressivement se révéler et finalement être pleinement réalisé.
Nature de l’esprit : l’esprit primordial, au-delà de tous les mouvements mentaux dualistes conventionnels de l’intellect et du processus de perception, dans lesquels un « sujet » se perçoit comme séparé des « objets ».
Ngeundro : voir : →Préliminaires.
Nirmāṇakāya : Voir →kāyas.
Nyingmapa (ancienne école) : les enseignements de la tradition
Nyingma remontent à →Padmasambhava* et Śāntarakṣita.
Oumdze : personne qui dirige le chant d’un rituel en donnant le ton. Pāramitās, Six (Tib : Pareul tou tchinpa, perfection) : les six vertus qui nous guident au-delà de la souffrance. Nous les perfectionnons sur le chemin vers la bouddhéité : générosité (dāna), discipline (sīla), patience (kṣānti), persévérance joyeuse (vīrya), méditation (dhyāna) et sagesse (prajñā). Dans une liste de dix pāramitās sont ajoutés les moyens habiles (upāya), les prières de souhaits (praṇidhāna), le pouvoir spirituel (bala) et la conscience primordiale (jāna).
Phowa : transfert de la conscience, pratiqué à sa propre mort ou pour
les personnes décédées afin de mener à une meilleure renaissance ou, idéalement, aux →terres pures.
Préliminaires (Tib : ngeundro) : dans le cadre de la voie progressive, le ngeundro est considéré comme une condition préalable aux pratiques plus avancées du Vajrayāna. Traditionnellement, cela comprend la récitation du refuge 100 000 fois avec 100 000 prosternations du corps entier, puis la récitation du mantra de →Vajrasattva 100 000 fois, puis 100 000 fois l’offrande symbolique de l’univers (offrande de Maṇḍala) et enfin la récitation de la prière aux maîtres 100 000 fois (→Gourou Yoga).
Pūjā : voir Sādhanā.
Purification : avec une pratique de purification telle que la méditation sur Vajrasattva, on purifie les actes néfastes du passé. On utilise ici les quatre forces : 1) la force du regret de l’acte nuisible, 2) la force de la décision de ne plus agir de la même manière, 3) la force du support, comme le refuge et la bodhicitta pour renforcer cette décision et un support tel que Vajrasattva devant lequel on confesse l’acte négatif, et
4) la force des actes positifs comme antidote pour les habitudes. Rimé (Mouvement non sectaire) : de grands lamas comme Khyentsé Wangpo et Djamgeun Kongtrul ont créé le mouvement Rimé à la fin du XIXe siècle. Tout en respectant les différentes écoles et sans négliger les spécificités de chaque tradition, les maîtres rimé ont œuvré à ce que toutes les grandes lignes de transmission soient préservées. Refuge (Tib : Kyabyul) : les objets de refuge sont les trois joyaux →le Bouddha, →le Dharma et →le Sangha et dans le Vajrayāna, il y a en plus les trois racines 1) le lama, 2) le yidam et 3) les ḍākinī et les protecteurs du Dharma.
Sādhanā (Tib : puja, texte de pratique) : moyen pour atteindre la réalisation. C’est un texte rituel récité qui conduit à la méditation avec un support tel que le Bouddha, un yidam ou un protecteur du Dharma. Samādhi (Tib : Samten) : absorption méditative.
Śamatha (Tib : shiné, méditation en silence) : méditation qui apaise l’esprit en se concentrant sur un support tel que le souffle ou une bougie.
Saṃbhogakāya : voir →kāya.
Saṃsāra (Tib : khorwa, cycle des existences) : sous l’influence des
→émotions perturbatrices, l’esprit est aveuglé et ne reconnaît pas sa
propre →nature de Bouddha. Il est donc contraint d’accepter de renaître encore et encore dans les différents domaines de l’existence caractérisés par les obscurcissements émotionnels. Ce n’est que lorsqu’il aura surmonté la perception dualiste qu’il sera libéré du saṃsāra.
Sangha (Tib : guendune) : communauté de pratiquants bouddhistes. Selon certaines définitions, elle n’inclut que ceux qui ont pris les vœux laïcs d’un →upāsaka ou upāsaki ou les vœux monastiques. Le
« noble sangha » comprend tous ceux qui sont libérés du →saṃsāra.
Siddha : voir →Mahāsiddha.
Six domaines d’existence du →saṃsāra : le royaume des dieux, marqué par un grand orgueil ; le royaume des dieux jaloux (asura), marqué par une grande jalousie ; le royaume humain, caractérisé par le désir/attachement ; le royaume animal (tiryagyoni), défini par la stupidité, celui des esprits affamés (preta), marqué par l’avidité et le royaume de l’enfer (naraka), défini par l’agression.
Six Yogas de Naropa (Tib : naro tcheudrouk) : le maître indien Naropa a été le premier à transmettre la totalité de ces exercices, qui sont principalement en relation avec les énergies subtiles du corps. Les yogas sont surtout transmis dans le cadre des retraites de longue durée. Sūtra (Tib : do) : les mots de Bouddha Śākyamuni mis par écrit par ses disciples. Les Mahāyāna-Sūtras ont été rédigés plus tard, probablement à partir des visions de maîtres hautement réalisés.
Tantra (Tib : gyu) : les textes du bouddhisme Vajrayāna qui enseignent
la pureté primordiale de l’esprit et des phénomènes.
Tantrayāna : voir →Vajrayāna.
Tchenrezi : voir →Avalokiteśvara.
Tcheu : pratique par laquelle on offre par l’imagination tout ce dont des êtres sensibles pourraient avoir besoin, y compris son propre corps. Cette pratique sert à « couper » l’attachement à l’ego afin de réaliser la vacuité. On apprend aussi à transformer les « démons intérieurs », c’est-à-dire les émotions perturbatrices.
Terma : →Padmasambhava savait que nombre de ses enseignements seraient perdus, en particulier au moment où le bouddhisme fut persécuté par roi Langdarma. Il a donc caché des trésors spirituels (c’est-à-dire des textes, des objets rituels, etc.). Ceux-ci ont été retrouvés ultérieurement par des terteuns.
Terre pure : les terres pures sont des royaumes de Bouddha qui ne
sont accessibles qu’aux Êtres éveillés, à l’exception de Dewatchen (Skt : Sukhāvatī) où nos souhaits, notre pratique et notre dévotion peuvent nous amener à y prendre naissance.
Terteun (découvreur de trésors) : découvreur de →termas. Theravāda : véhicule principalement basé sur le canon pali et non sur les textes ultérieurs du mahāyāna.
Torma : offrande faite aux bouddhas, yidams ou protecteurs. Thougdam (méditation après la mort) : avec une pratique de méditation suffisamment stable, on peut rester en méditation au moment de la mort et atteindre la libération. Certains restent dans cette méditation post-mortem pendant des heures, des jours ou des semaines (voir volume 2, L’Adieu à Karmapa).
Transmission : la transmission complète d’une pratique comprend l’initiation (Tib : wang), les explications d’un lama basées sur un commentaire de la pratique (Tib : tri), et la lecture rituelle du texte ou du commentaire (Tib : lung).
Trois temps : passé, présent et futur.
Tulkou (corps d’émanation) : incarnation ou corps d’émanation d’un maître libéré.
Upāsaki (f.) ou Upāsaka (m.) : pratiquants ayant pris des vœux de laïcité (ne pas tuer, ne pas prendre ce qui n’est pas donné, ne pas mentir, avoir une conduite sexuelle saine et ne pas consommer de substances intoxicantes.)
Vajra (Tib : dordjé, sceptre de diamant) : représente l’esprit d’éveil immuable, la Bodhicitta.
Vajradhāra (Tib : Dordjé Tchang, Détenteur de diamant) : Bouddha primordial sur lequel on médite dans la tradition Kagyu. Il symbolise la réalité ultime.
Vajra, Chants de : enseignements spontanés sous forme de poème. Milarépa, en particulier, était célèbre pour avoir enseigné le Dharma de cette manière.
Vajrasattva (Tib : Dordjé Sempa, être de diamant) : Saṃbhogakāya- Bouddha sur lequel on médite, entre autres, pour purifier les actions négatives.
Vajrayāna (Tib : Dordjé Thegpa, Véhicule de diamant, Tantrayāna ou Mantrayāna) : la partie des enseignements et des exercices basés sur les→Tantras, c’est-à-dire les écritures qui décrivent la pureté originelle de l’esprit. Il est également appelé le Véhicule adamantin du fruit, car on se visualise sous forme de bouddha/yidam/protecteur et l’environnement comme la terre pure du Bouddha, un maṇḍala éveillé. Ce qui peut agir comme un catalyseur sur le chemin de l’éveil.
Vajrayoginī (sagesse rouge) : yidam féminin qui représente principalement l’aspect de sagesse de l’éveil.
Vinaya : les règles et les enseignements concernant la discipline monastique.
Vipasyāna (vision pénétrante) : méditation pratiquée dans l’école Kagyu en lien avec →śamatha. La véritable pratique de vipasyāna reconnaît dans chaque impulsion de l’esprit sa nature fondamentalement illusoire et surpasse ainsi la croyance en l’existence en un soi et dans les phénomènes.
Vision pure : les apparitions sont perçues dans leur essence, les êtres sous la forme de leur yidam. Elle fait également référence aux efforts du pratiquant pour percevoir tout ce qui l’entoure comme pur, même si cela reste encore conceptuel et ne s’élève pas comme expérience.
Yidams : les aspects →saṃbhogakāya de l’éveil. Leurs corps subtils ne sont visibles que pour les pratiquants avancés. Yi signifie esprit, dam signifie connexion, donc la pratique du yidam est utilisée pour nous connecter avec les qualités éveillées de notre propre esprit.
Yoginī ou Yogī (Tib : Neldjorma ou Neldjorpa) : dans notre contexte,
ces termes font référence aux pratiquants du Vajrayāna.
Bedi, Freda (Guélongma Ketchok Palmo) : voir p. 152.
Bérou Khyentsé Rinpoché est l’une des cinq réincarnations de Djamyang Khyentsé Wangpo I. L’incarnation actuelle de Bérou Khyentsé Rinpoché s’appelle Drongsar Khyentsé Tcheukyi Wangpo (*1947). (Voir p. 256).
Dilgo Khyentsé Rinpoché (1910-1991) : l’une des cinq réincarnations de Djamyang Khyentsé Wangpo. Il était considéré par tous les pratiquants des différentes écoles comme l’un des plus grands maîtres tibétains contemporains.
Djamgeun Kongtrul Rinpoché : troisième dans le rang des Gyalwa Yabsé* de l’école Karma Kagyu : 1. Lodreu Thaye (1813-1899) fut l’un des plus grands maîtres du 19e siècle et cofondateur du mouvement Rimé. Il étudia avec plus d’une centaine de maîtres de toutes les écoles bouddhistes tibétaines. 2. Pelden Khyentse Euser (1904-1953), réincarnation de Lodreu Thaye et fils du 15e Karmapa. 3. Karma Lodreu Tcheukyi Sengé (1954-1992). 4. Djamgeun Kongtrul Migyur Dragpa Sengé et Lodreu Tcheukyi Nyima (*1995).
Djamyang Khyentsé Wangpo (1820-92) : le premier Khyentsé Rinpoché, grand maître, cofondateur du mouvement Rimé et l’un des cinq grands →Terteuns.
Dzongsar Khyentsé Tcheukyi Lodreu Rinpoché (1893-1959) : l’une des cinq réincarnations de Djamyang Khyentsé Wangpo. Il participa au mouvement Rimé et fut un lama racine de Dilgo Khyentsé Rinpoché. Dzongsar Khyentsé Norbou Rinpoché (*1961) est sa réincarnation.
Goshir Gyaltsab Rinpoché (*1954) : les Gyaltsab Rinpochés sont traditionnellement les régents de Tsourphou et occupent le quatrième rang des régents du Karmapa.
Guélongma Ketchok Palmo : voir p. 152.
Guendune Rinpoché (1918-1997) a passé une trentaine d’années en retraite. Le 16e Karmapa l’envoya en Occident en 1975 comme « son meilleur maître de méditation » pour enseigner, établir des centres du Dharma et gérer des centres de retraite de trois ans.
Les Gyalwang Droukpa Rinpochés sont les chefs successifs de l’école Droukpa Kagyu (voir les écoles Kagyu).
Kalou Rinpoché (1905-1989) : après une première retraite de trois ans et des études approfondies, il entama une retraite de 15 ans. Il a ainsi atteint l’une des plus hautes réalisations de son temps. Il est le détenteur des enseignements Karma Kagyu et Shangpa Kagyu. Le 16e Karmapa le reconnut en 1940 comme l’incarnation de l’activité du
→1er Djamgeun Kongtrul Rinpoché.
Marpa and Milarepa: Voir p. 27.
Mipham Rinpoché : le premier Djamgeun Djou Mipham Rinpoché (1846-1912) était un grand érudit de la tradition Nyingma. Dans son œuvre, il sut réunir la richesse de toutes les traditions. Il est considéré comme un des grands maîtres du mouvement Rimé.
Padmasambhava (Tib : Gourou Rinpoché) : Le mahāsiddha* indien Padmasambhava vint au Tibet sur l’invitation du roi tibétain Trisong Detsen. Avec les érudits indiens Śāntarakṣita (725-788) et Vimalamitra (VIIIe siècle), il diffusa le bouddhisme au Tibet. Ils sont à l’origine de l’« ancienne école » des Nyingmapas*. Une des incarnations précédentes de Karmapa faisait partie de ses 25 plus importants disciples.
Pawo Rinpoché : célèbre lignée d’incarnations dans la tradition Karma Kagyu, de fois impliquée dans la recherche des Karmapas.
Shamar Rinpoché (1952-2014) : le plus haut →Gyalwa Yabsé de l’école Karma Kagyu. Le 14e Shamarpa vécut de 1957 à 1981 dans la proximité de Karmapa.
Shéshen Kongtrul Péma Drimé (1901-1960) : l’une des trois incarnations précédentes de Rabjam Rinpoché, principal enseignant du 2e Dilgo Khyentsé Rinpoché.
Sitou Rinpoché, Khenting Taï : occupe le deuxième rang des
→Gyalwa Yabsé de l’école Karma Kagyu. Le 11e Sitoupa était l’un des plus importants lamas Kagyu du Tibet, particulièrement au Kham. Le 12e Sitou a étudié avec Karmapa à Rumtek de 1966 à 1975. Il est le fondateur du monastère de Sherab Ling près de Dharamsala.
Tchobgyé Tritchen Rinpoché (1920-2007) était le chef de la lignée Tsarpa de l’école Sakya. Il fut l’un des maîtres les plus accomplis du XXe siècle. Parmi ses disciples figurent le Dalaï-Lama, Sakya Trizin Rinpoché, Karmapa Thayé Dordjé et bien d’autres. À sa mort en 2007, il resta en méditation post-mortem pendant quinze jours (→Thougdam).
Tchokgyour Lingpa (1829-1870) est considéré comme le dernier des
cent →Terteuns les plus importants.
Tulkou Ourgyen Rinpoché (1920-1996) : l’un des grands maîtres tibétains du XXe siècle, a étudié dans la tradition Nyingma et Kagyu. Après son évasion, il a construit les monastères de Ka-Nying Shedrub Ling et Nagi Gompa au Népal.
Glossaire : Divinités, termes, et lieux
1002 Bouddhas : pendant le grand âge du monde cosmique actuel
(Skt : kalpa), 1002 Bouddhas apparaissent. On compte seulement ceux qui sont les premiers à enseigner le Dharma dans chaque petit âge du monde (comme Bouddha Śākyamuni dans notre actuel petit Kalpa). Agrégats (Skt : skandha, tib : phoungpo) : les agrégats décrivent les différents aspects de nos processus de perception. L’agrégat de perception des formes (rūpa) est la perception sensorielle primaire perçue comme agréable, désagréable ou neutre par l’agrégat des sensations (vedanā). Il est classé mentalement par l’agrégat des distinctions (samjñā), où nous nous appuyons sur les habitudes déjà formées dans l’agrégat des formations mentales (samskāra) et les expériences déjà stockées dans l’agrégat de la conscience (vijñāna). Il est important de noter que selon ce modèle, ce ne sont pas les formes perçues qui provoquent la perception, mais plutôt nos expériences antérieures qui nous conditionnent pour comprendre les phénomènes comme des entités distinctes de nous.
Amdo : province du nord du Tibet oriental.
Amitayus (Tib : Tsepamé) : Bouddha de longue vie.
Avalokiteśvara (Tib : Tchenresi, Yeux de compassion) : bodhisattva de la compassion éveillée.
Bardo (Skt : Antarabhāva) désigne généralement un état intermédiaire, habituellement utilisé pour décrire le laps de temps entre la mort et la renaissance.
Bhūmi (Terre ou niveau de bodhisattva) : au premier bhūmi, on parvient à se libérer de l’illusion du saṃsāra. Les dix Bhūmis décrivent les différentes étapes vers l’éveil jusqu’à la bouddhéité, l’éveil complet. Bodhicitta (Tib : djangtchoub sem, esprit d’éveil) est la motivation principale du →Mahāyāna. Sur un plan relatif, ce terme décrit le souhait et l’engagement d’atteindre l’éveil afin d’y amener tous les êtres sensibles en leur montrant la voie pour se libérer de la souffrancedu cercle des existences (→saṃsāra). Au niveau ultime, il s’agit de la
vision directe de la nature ultime des phénomènes.
Bodhisattva : un bodhisattva a développé la→bodhicitta. Il parcourt son chemin vers la bouddhéité avec la motivation de pouvoir mieux aider les êtres sensibles, idéalement à réaliser eux-mêmes leur propre éveil. Les bodhisattvas sur un niveau des différents →Bhūmis acceptent consciemment la renaissance afin d’œuvrer pour le bien- être et le développement spirituel des êtres sensibles.
Bodhisattva, vœux de : promesse, de faire tout son possible, par la pratique et des actions concrètes, pour aider les êtres sensibles à se libérer de la souffrance et de ses causes. Après sa propre libération, on s’engage à reprendre naissance encore et encore pour le bien des autres, jusqu’à l’élimination totale de toute souffrance.
Beun : initialement une religion chamanique qui partage aujourd’hui de nombreux points de vue et pratiques bouddhistes.
Bouddha (Tib : sangyé) désigne à la fois le Bouddha historique
Śākyamuni et tous les autres êtres éveillés sur le plan ultime.
Dākinī (Tib : khandro) : il y a des ḍākinīs mondaines qui n’ont pas atteint la réalisation et des ḍākinīs réalisées. Elles sont des êtres humains réalisés (comme la mère de Karmapa), ou des →yidams.
Dam Ngagdseu : recueil de textes des huit traditions indiennes tantriques, amené par →Marpa au Tibet et compilé par →Djamgeun Kongtrul Lodreu Thayé.
Dharma (Tib : tcheu) : le mot Dharma a plusieurs significations. Dans le contexte bouddhiste, cela signifie généralement 1) l’enseignement qui conduit à la libération, 2) la réalité ultime, ou 3) les phénomènes tels qu’ils sont réellement.
Dharmakāya : voir →kāyas.
Les protecteurs du dharma (Skt : dharmapāla, tib : tcheukyong) sont souvent la manifestation d’une attitude courroucée de l’activité du Bouddha qui protège contre les obstacles vis-à-vis de l’enseignement et de la réalisation ou contre des émotions particulièrement fortes. Les protecteurs éveillés sont des bouddhas ou des bodhisattvas ; les protecteurs mondains ont fait la promesse spirituelle à un grand maître de soutenir le dharma et les pratiquants.
Dordjé Lopeun (Skt : vajracharya) : un maître vajra accompli qui connaît tous les rituels pertinents et les dirige dans le monastère.
Dordjé Pagmo, Dordjé Sempa ou Dordjé Tchang : voir
→Vajrayoginī, →Vajrasattva ou →Vajradhāra.
Droubtcheu : pendant un droubtcheu les pratiquants méditent sur un bouddha, →yidam ou → protecteur du Dharma. Cela dure plusieurs jours.
Droupeun : maître de la retraite de trois ans.
Émotions ou obscurcissements mentaux (Skt : kleśas, tib : nyeunmong) : mouvements mentaux centrés autour d’un soi. Classés comme trois poisons mentaux : 1) désir/attachement, 2) l’aversion, et
3) confusion/ignorance, ou comme cinq poisons mentaux : 1) désir/ attachement, 2) haine/colère, 3) confusion/ignorance, 4) jalousie/ envie et 5) orgueil.
Éveil (Tib : sangyé) : dans le Mahāyāna, c’est un synonyme de
bouddhéité, la plus haute réalisation.
Gau : amulette dans laquelle sont gardées des substances bénies. Gourou yoga (Tib : lamai neldjor) : une méditation par laquelle le pratiquant reçoit les bénédictions du Lama et de la lignée grâce à la visualisation et à la récitation.
Gyalwa Yabsé : littéralement « le victorieux et son héritier ». Désigne les lamas qui sont habilités à transmettre les enseignements de la lignée au détenteur suivant. Souvent traduit de manière légèrement trompeuse par « fils de cœur » ou « régent ».
Initiation (Skt. : abhiṣeka, tib : wang) : transmission rituelle pendant
laquelle nous recevons la permission de pratiquer un →Bouddha,
→yidam ou →protecteur du Dharma. Avec cette transmission est aussi donnée la bénédiction de cet aspect, qui nous aide à découvrir les qualités éveillées en nous-mêmes par la pratique (par exemple, la grande compassion d’Avalokiteśvara). Une initiation nous permet de nous visualiser sous la forme de l’aspect transmis.
Immortalité : il existe différentes étapes de réalisation appelées
« immortalité ». La première se réalise à partir du deuxième niveau du Mahāmudrā (libre de projections ou simplicité) qui permet de demeurer dans le Samādhi après la mort.
Kadampa : les enseignements amenés par Atīśa au Tibet au XIe siècle ont donné naissance à l’école Kadampa, qui à son tour a donné naissance à l’école Guélougpa. Ces enseignements se retrouvent dans toutes les lignées.
Kagyu Ngagdseu : collection d’initiations et de transmissions qui remontent à Marpa Lotsawa (Marpa le Traducteur), compilée par le 1er Djamgeun Kongtrul Rinpoché.
Kagyu, école, transmission ou tradition : voir p. 27. Elle remonte aux enseignements amenés par Marpa Lotsawa au Tibet. Il existe quatre écoles Kagyu fondées par les disciples de Gampopa : Karma- Kagyu, Tsalpa-Kagyu, Barom-Kagyu et Phagdrou-Kagyu. Les huit écoles Kagyu suivantes ont été fondées par des disciples de Phagmo Droupa, fondateur de cette dernière : Drikoung-Kagyu, Takloung- Kagyu, Droukpa-Kagyu, Trophou-Kagyu, Martsang-Kagyu, Yamtsang-Kagyu, Yerpa-Kagyu et Shougseb-Kagyu. Certaines ne sont plus aujourd’hui des écoles indépendantes .
Kangyour : la collection tibétaine de plus de cent volumes des
« Paroles du Bouddha », qui comprend cependant aussi quelques écrits
des tantras et les différents Prajñāpāramitā-Sūtras.
Karma (Tib : lé, action, actes) : la loi de cause à effet : nos actes passés du corps, de la parole et de l’esprit façonnent notre expérience présente de même que les actes accomplis aujourd’hui déterminent à leur tour notre avenir. Il est dit : « Si vous voulez savoir ce que vous avez fait dans le passé, regardez votre expérience actuelle et si vous voulez savoir comment sera votre futur, observez vos actes présents. » Karmapa Charitable Trust : fondation créée par le 16e Karmapa en 1962 pour gérer divers projets d’aide et l’administration de Rumtek, de sa mort au retour du 17e Karmapa à Rumtek.
Karmapa Khyenno (Karmapa connait tous ou Karmapa, connaissez
moi) : Mantra de Karmapa. Comme pour tous les mantras, leur récitation ouvre notre esprit à la bénédiction, et dans ce cas précis, à la bénédiction des Karmapas.
Kāya (Tib : ku) : expression des différents aspects de la bouddhéité. Le dharmakāya, également appelé le corps de vérité, est la source de la conscience intemporelle, dont les deux corps de forme (rūpakāya) apparaissent : 1) le saṃbhogakāya ou corps de jouissance se manifeste en tant que Bouddha, yidam (comme Avalokiteśvara) ou protecteur du Dharma et est perçu exclusivement par des êtres suffisamment réalisés.
- Le nirmanakāya ou corps d’émanation (Tib : tulkou) se manifeste sous la forme du corps physique des êtres libérés, tels que Karmapa.
- Le svabhāvikakāya ou corps d’essence fait référence à l’inséparabilité des trois. Comme le décrit le 16e Karmapa, le dharmakāya correspond au soleil, le saṃbhogakāya à ses rayons et le nirmanakāya à la chaleur que nous ressentons sur notre peau.
KIBI (Karmapa International Buddhist Institute) : institut d’études monastiques du Karmapa à New Delhi, où étudient principalement des laïcs occidentaux.
Khata : ces écharpes, à l’origine en soie, sont offertes au lama lors d’une bénédiction. Elles symbolisent un lien propice. Elles sont aussi remises en signe de bienvenue chez les Tibétains.
Khenpo : 1) la personne qui préside aux prise des vœux monastiques,
2) un ou une érudit/e ayant accompli dix ans d’études en philosophie bouddhiste, ou 3) un abbé ou une abbesse.
Khorlo Demtchog (Skt : cakrasaṃvara, Roue de la grande félicité) : l’un des yidams les plus importants des nouvelles écoles du bouddhisme tibétain.
Kīlaya ou Vajra Kīlaya : aspect courroucé de →Vajrasattva.
Lama ou enseignant racine (Skt : mulaguru) : 1) le Maître qui nous inspire le plus et nous donne les transmissions les plus importantes. 2) Pour les pratiquants avancés, le lama racine est celui qui les a introduits à la →nature de l’esprit. Le 11e Sitou Rinpoché, le 2e Djamgeun Kongtrul Rinpoché, →Tulkou Ourgyen Rinpoché et, selon certaines sources à vérifier, également Shougseb Lotchen Rinpoché étaient les lamas racines du 16e Karmapa.
Libération : voir →bhūmis
Losar : Nouvel An tibétain, qui selon le calendrier lunaire tibétain est habituellement en février ou mars.
Mahākāla et Mahākali : voir : →Protecteur du Dharma
Mahākāla Dordjé Bernatchen (Protecteur à la Cape noire) : le plus
important →Protecteur du Dharma de la lignée Karma Kagyu.
Mahāmudrā (le grand sceau) : Le 14e Shamarpa expliquait : « Mahā signifie grand, dans le sens absolu du terme, au-delà de toute com- paraison. Mudrā fait référence à la nature de Bouddha, la sagesse de la vacuité présente dans chaque être sensible. En d’autres termes, mahāmudrā exprime la nature vide de l’esprit ce qui est inhérent à chaque phénomène, englobant à la fois le saṃsāra et le nirvana. »
Mahāsiddha (grand réalisé) : les grands maîtres indiens, comme les 84
mahāsiddhas, parmi eux Tilopa et les maîtres de notre époque comme Karmapa, Dudjom Rinpoché, Dilgo Khyentsé Rinpoché, Kalou Rinpoché, Trulshik Rinpoché ou Guendune Rinpoché, pour ne citer que certains de ceux qui ont eu une importance particulière en Occident. Mahāyāna (Tib : thegpa tchenpo) : le grand véhicule qui réunit la vision profonde du vide du soi et de tous les phénomènes avec la motivation de libérer tous les êtres sensibles de la souffrance et des causes de la souffrance.
Mani mantra (manis) : le mantra d’Avalokiteśvara* Om Mani Padma Houm, prononcé au Tibet Om Mani Pémé Houng.
Matérialisme spirituel : tout attachement à des expériences méditatives, des miracles, des rituels, des bouddhas, yidams ou protecteurs, etc. comme étant des phénomènes ou des entités réellement existants. Cela inclut l’attachement à l’image de soi comme pratiquant bouddhiste ou « la collection » de transmissions, de bénédictions, etc. comme s’il s’agitait des valeurs matérielles.
Nature de Bouddha (Tib : desheg nyingpo) : tout être sensible a le potentiel d’un Bouddha. Grâce à l’union d’actions altruistes (méthode) et de méditation (sagesse), ce potentiel peut progressivement se révéler et finalement être pleinement réalisé.
Nature de l’esprit : l’esprit primordial, au-delà de tous les mouvements mentaux dualistes conventionnels de l’intellect et du processus de perception, dans lesquels un « sujet » se perçoit comme séparé des « objets ».
Ngeundro : voir : →Préliminaires.
Nirmāṇakāya : Voir →kāyas.
Nyingmapa (ancienne école) : les enseignements de la tradition
Nyingma remontent à →Padmasambhava* et Śāntarakṣita.
Oumdze : personne qui dirige le chant d’un rituel en donnant le ton. Pāramitās, Six (Tib : Pareul tou tchinpa, perfection) : les six vertus qui nous guident au-delà de la souffrance. Nous les perfectionnons sur le chemin vers la bouddhéité : générosité (dāna), discipline (sīla), patience (kṣānti), persévérance joyeuse (vīrya), méditation (dhyāna) et sagesse (prajñā). Dans une liste de dix pāramitās sont ajoutés les moyens habiles (upāya), les prières de souhaits (praṇidhāna), le pouvoir spirituel (bala) et la conscience primordiale (jāna).
Phowa : transfert de la conscience, pratiqué à sa propre mort ou pour
les personnes décédées afin de mener à une meilleure renaissance ou, idéalement, aux →terres pures.
Préliminaires (Tib : ngeundro) : dans le cadre de la voie progressive, le ngeundro est considéré comme une condition préalable aux pratiques plus avancées du Vajrayāna. Traditionnellement, cela comprend la récitation du refuge 100 000 fois avec 100 000 prosternations du corps entier, puis la récitation du mantra de →Vajrasattva 100 000 fois, puis 100 000 fois l’offrande symbolique de l’univers (offrande de Maṇḍala) et enfin la récitation de la prière aux maîtres 100 000 fois (→Gourou Yoga).
Pūjā : voir Sādhanā.
Purification : avec une pratique de purification telle que la méditation sur Vajrasattva, on purifie les actes néfastes du passé. On utilise ici les quatre forces : 1) la force du regret de l’acte nuisible, 2) la force de la décision de ne plus agir de la même manière, 3) la force du support, comme le refuge et la bodhicitta pour renforcer cette décision et un support tel que Vajrasattva devant lequel on confesse l’acte négatif, et
4) la force des actes positifs comme antidote pour les habitudes. Rimé (Mouvement non sectaire) : de grands lamas comme Khyentsé Wangpo et Djamgeun Kongtrul ont créé le mouvement Rimé à la fin du XIXe siècle. Tout en respectant les différentes écoles et sans négliger les spécificités de chaque tradition, les maîtres rimé ont œuvré à ce que toutes les grandes lignes de transmission soient préservées. Refuge (Tib : Kyabyul) : les objets de refuge sont les trois joyaux →le Bouddha, →le Dharma et →le Sangha et dans le Vajrayāna, il y a en plus les trois racines 1) le lama, 2) le yidam et 3) les ḍākinī et les protecteurs du Dharma.
Sādhanā (Tib : puja, texte de pratique) : moyen pour atteindre la réalisation. C’est un texte rituel récité qui conduit à la méditation avec un support tel que le Bouddha, un yidam ou un protecteur du Dharma. Samādhi (Tib : Samten) : absorption méditative.
Śamatha (Tib : shiné, méditation en silence) : méditation qui apaise l’esprit en se concentrant sur un support tel que le souffle ou une bougie.
Saṃbhogakāya : voir →kāya.
Saṃsāra (Tib : khorwa, cycle des existences) : sous l’influence des
→émotions perturbatrices, l’esprit est aveuglé et ne reconnaît pas sa
propre →nature de Bouddha. Il est donc contraint d’accepter de renaître encore et encore dans les différents domaines de l’existence caractérisés par les obscurcissements émotionnels. Ce n’est que lorsqu’il aura surmonté la perception dualiste qu’il sera libéré du saṃsāra.
Sangha (Tib : guendune) : communauté de pratiquants bouddhistes. Selon certaines définitions, elle n’inclut que ceux qui ont pris les vœux laïcs d’un →upāsaka ou upāsaki ou les vœux monastiques. Le
« noble sangha » comprend tous ceux qui sont libérés du →saṃsāra.
Siddha : voir →Mahāsiddha.
Six domaines d’existence du →saṃsāra : le royaume des dieux, marqué par un grand orgueil ; le royaume des dieux jaloux (asura), marqué par une grande jalousie ; le royaume humain, caractérisé par le désir/attachement ; le royaume animal (tiryagyoni), défini par la stupidité, celui des esprits affamés (preta), marqué par l’avidité et le royaume de l’enfer (naraka), défini par l’agression.
Six Yogas de Naropa (Tib : naro tcheudrouk) : le maître indien Naropa a été le premier à transmettre la totalité de ces exercices, qui sont principalement en relation avec les énergies subtiles du corps. Les yogas sont surtout transmis dans le cadre des retraites de longue durée. Sūtra (Tib : do) : les mots de Bouddha Śākyamuni mis par écrit par ses disciples. Les Mahāyāna-Sūtras ont été rédigés plus tard, probablement à partir des visions de maîtres hautement réalisés.
Tantra (Tib : gyu) : les textes du bouddhisme Vajrayāna qui enseignent
la pureté primordiale de l’esprit et des phénomènes.
Tantrayāna : voir →Vajrayāna.
Tchenrezi : voir →Avalokiteśvara.
Tcheu : pratique par laquelle on offre par l’imagination tout ce dont des êtres sensibles pourraient avoir besoin, y compris son propre corps. Cette pratique sert à « couper » l’attachement à l’ego afin de réaliser la vacuité. On apprend aussi à transformer les « démons intérieurs », c’est-à-dire les émotions perturbatrices.
Terma : →Padmasambhava savait que nombre de ses enseignements seraient perdus, en particulier au moment où le bouddhisme fut persécuté par roi Langdarma. Il a donc caché des trésors spirituels (c’est-à-dire des textes, des objets rituels, etc.). Ceux-ci ont été retrouvés ultérieurement par des terteuns.
Terre pure : les terres pures sont des royaumes de Bouddha qui ne
sont accessibles qu’aux Êtres éveillés, à l’exception de Dewatchen (Skt : Sukhāvatī) où nos souhaits, notre pratique et notre dévotion peuvent nous amener à y prendre naissance.
Terteun (découvreur de trésors) : découvreur de →termas. Theravāda : véhicule principalement basé sur le canon pali et non sur les textes ultérieurs du mahāyāna.
Torma : offrande faite aux bouddhas, yidams ou protecteurs. Thougdam (méditation après la mort) : avec une pratique de méditation suffisamment stable, on peut rester en méditation au moment de la mort et atteindre la libération. Certains restent dans cette méditation post-mortem pendant des heures, des jours ou des semaines (voir volume 2, L’Adieu à Karmapa).
Transmission : la transmission complète d’une pratique comprend l’initiation (Tib : wang), les explications d’un lama basées sur un commentaire de la pratique (Tib : tri), et la lecture rituelle du texte ou du commentaire (Tib : lung).
Trois temps : passé, présent et futur.
Tulkou (corps d’émanation) : incarnation ou corps d’émanation d’un maître libéré.
Upāsaki (f.) ou Upāsaka (m.) : pratiquants ayant pris des vœux de laïcité (ne pas tuer, ne pas prendre ce qui n’est pas donné, ne pas mentir, avoir une conduite sexuelle saine et ne pas consommer de substances intoxicantes.)
Vajra (Tib : dordjé, sceptre de diamant) : représente l’esprit d’éveil immuable, la Bodhicitta.
Vajradhāra (Tib : Dordjé Tchang, Détenteur de diamant) : Bouddha primordial sur lequel on médite dans la tradition Kagyu. Il symbolise la réalité ultime.
Vajra, Chants de : enseignements spontanés sous forme de poème. Milarépa, en particulier, était célèbre pour avoir enseigné le Dharma de cette manière.
Vajrasattva (Tib : Dordjé Sempa, être de diamant) : Saṃbhogakāya- Bouddha sur lequel on médite, entre autres, pour purifier les actions négatives.
Vajrayāna (Tib : Dordjé Thegpa, Véhicule de diamant, Tantrayāna ou Mantrayāna) : la partie des enseignements et des exercices basés sur les→Tantras, c’est-à-dire les écritures qui décrivent la pureté originelle de l’esprit. Il est également appelé le Véhicule adamantin du fruit, car on se visualise sous forme de bouddha/yidam/protecteur et l’environnement comme la terre pure du Bouddha, un maṇḍala éveillé. Ce qui peut agir comme un catalyseur sur le chemin de l’éveil.
Vajrayoginī (sagesse rouge) : yidam féminin qui représente principalement l’aspect de sagesse de l’éveil.
Vinaya : les règles et les enseignements concernant la discipline monastique.
Vipasyāna (vision pénétrante) : méditation pratiquée dans l’école Kagyu en lien avec →śamatha. La véritable pratique de vipasyāna reconnaît dans chaque impulsion de l’esprit sa nature fondamentalement illusoire et surpasse ainsi la croyance en l’existence en un soi et dans les phénomènes.
Vision pure : les apparitions sont perçues dans leur essence, les êtres sous la forme de leur yidam. Elle fait également référence aux efforts du pratiquant pour percevoir tout ce qui l’entoure comme pur, même si cela reste encore conceptuel et ne s’élève pas comme expérience.
Yidams : les aspects →saṃbhogakāya de l’éveil. Leurs corps subtils ne sont visibles que pour les pratiquants avancés. Yi signifie esprit, dam signifie connexion, donc la pratique du yidam est utilisée pour nous connecter avec les qualités éveillées de notre propre esprit.
Yoginī ou Yogī (Tib : Neldjorma ou Neldjorpa) : dans notre contexte,
ces termes font référence aux pratiquants du Vajrayāna.