Avec « Compassion rayonnante », j’ai voyagé en Himalaya, dans l’histoire récente du peuple tibétain, dans le bouddhisme tibétain et plus particulièrement dans la lignée kagyu ; j’ai surtout découvert un être exceptionnel.
L’objet livre par lui-même mérite d’être considéré ; le bleu de la couverture introduit à la sensation de profondeur et à la stabilité de l’esprit. L’impression dorée du titre annone la dimension spirituelle du texte. La rigidité de la couverture promet une force qui saura contenir la puissance du propos.
L’impression nette du texte le projette de façon lumineuse sur l’écran mental du lecteur. Un objet livre qui prépare au voyage dans la vie de Sa Sainteté le 16ème Karmapa, de sa naissance en état de Bouddha, en l’an 1924, à sa reconnaissance par l’occident dans les années 1970.
Quasi ignorant du bouddhisme tibétain, j’en ai découvert la confiance simple du peuple « rouge » dans le dharma, ma curiosité a été nourrie par les nombreux rituels mis en œuvre, avec une préférence pour cet insolite objet qu’est la « coiffe noire », véritable amplificateur de la force d’éveil de Sa Sainteté. Réservé sur le fonctionnement quasi théocratique de ce bouddhisme, j’ai accueilli sans réserve les réalisations et exploits, de Rangdjoung Rigpé Dordjé, personnages hors du commun, bousculant les représentations convenues d’une quiète sagesse bouddhiste.
A la fois récit d’aventure, d’initiation spirituelle et d’anthropologie himalayenne, ce récit montre la puissance d’entrainement de Sa Sainteté ; il a réveillé le lecteur blasé par une hagiographie déjà
abondante de personnalités remarquables tant dans la spiritualité orientale qu’occidentale. La reconstitution des rencontres de Sa Ssainteté avec de grands maitres comme le Dalai Lama, le Pape, le chef indien Hopi, Swami Muktananda, comme avec les populations beatniks ou les dirigeants occidentaux attestent de sa capacité « illimitée » à être reconnu et accepté par des interlocuteurs de toutes conditions.
Il y a en lui mille facettes, ingénieux et réactif à la façon Tintin, endurant et déterminé comme l’était Gilgamesh, rayonnant d’amour et de compassion sans limite à l’instar du Christ, maitre des forces invisibles comme le personnage d’Harry Potter, protecteur nourricier de son peuple comme l’ont été de grands initiateurs d’ONG.
Bouddha réalisé à sa naissance, en résonnance avec sa terre tibétaine comme « Bouddha rayonnant » entrainant avec lui un occident désenchanté par le matérialisme et en quête d’une spiritualité authentique, Rangdjoung Rigpé Dordjé apparait d’une grande autorité libre d’autoritarisme, charismatique sans être séducteur.
Mon lecteur intérieur qui aurait aimé suivre cette personnalité savait aussi qu’il aurait probablement été effrayé par cette puissance surhumaine qu’il dégage, non entravée par les contingences matérielles pleinement maitrisée, ni par les limites temporelles et spatiales assignées aux communs des mortels
Le livre « compassion rayonnante » m’a permis d’envisager la possibilité d’un Bouddha vivant tout en prenant la mesure de l’impossibilité d’en prendre la mesure.
L’écriture est rigoureuse, respectueuse du lecteur non soumis à des injonctions lyriques ou des perspectives planantes. L’admiration que les témoignages portent à Rangdjoung Rigpé Dordjé n’autorise aucune facilité dans la construction d’un texte, où l’information est recoupée, nourrie par un matériau de témoignages précieux. La chronologie des 50 premières années de vie de Sa Sainteté, développée en première partie sur 240 pages est attestée par la 2ème partie en 110 pages qui retranscrit 32 témoignages de personnalités incontestables.
Construit sur un chemin de crête, le livre échappe à la tentation béate d’un prosélytisme kagyu comme à celle de l’érudition académique prétentieuse ; à l’abri de ces écueils, il y trouve une vitalité contagieuse, renforcé par le fait que l’auteur ne cherche pas à attirer sur lui, la lumière du « personnage » central. Sa lecture m’a tenu en haleine, stylo à la main, m’ouvrant des portes dharmiques jusque là non entrevues.
Dans un monde de communication par l’image, Compassion rayonnante pourrait être le support d’une production hollywoodienne que n’aurait probablement réfutée Rangdjoung Rigpé Dordjé, comme celui d’un film d’auteur ou d’une bande dessinée façon Joan Sfar.
Merci de m’avoir offert l’occasion d’approcher l’immensité de sa Sainteté le 16ième Gyalwa Karmapa et à travers lui, la spécificité « décoiffante » de la lignée kagyu,
Jacques Ranchal
L’objet livre par lui-même mérite d’être considéré ; le bleu de la couverture introduit à la sensation de profondeur et à la stabilité de l’esprit. L’impression dorée du titre annone la dimension spirituelle du texte. La rigidité de la couverture promet une force qui saura contenir la puissance du propos.
L’impression nette du texte le projette de façon lumineuse sur l’écran mental du lecteur. Un objet livre qui prépare au voyage dans la vie de Sa Sainteté le 16ème Karmapa, de sa naissance en état de Bouddha, en l’an 1924, à sa reconnaissance par l’occident dans les années 1970.
Quasi ignorant du bouddhisme tibétain, j’en ai découvert la confiance simple du peuple « rouge » dans le dharma, ma curiosité a été nourrie par les nombreux rituels mis en œuvre, avec une préférence pour cet insolite objet qu’est la « coiffe noire », véritable amplificateur de la force d’éveil de Sa Sainteté. Réservé sur le fonctionnement quasi théocratique de ce bouddhisme, j’ai accueilli sans réserve les réalisations et exploits, de Rangdjoung Rigpé Dordjé, personnages hors du commun, bousculant les représentations convenues d’une quiète sagesse bouddhiste.
A la fois récit d’aventure, d’initiation spirituelle et d’anthropologie himalayenne, ce récit montre la puissance d’entrainement de Sa Sainteté ; il a réveillé le lecteur blasé par une hagiographie déjà
abondante de personnalités remarquables tant dans la spiritualité orientale qu’occidentale. La reconstitution des rencontres de Sa Ssainteté avec de grands maitres comme le Dalai Lama, le Pape, le chef indien Hopi, Swami Muktananda, comme avec les populations beatniks ou les dirigeants occidentaux attestent de sa capacité « illimitée » à être reconnu et accepté par des interlocuteurs de toutes conditions.
Il y a en lui mille facettes, ingénieux et réactif à la façon Tintin, endurant et déterminé comme l’était Gilgamesh, rayonnant d’amour et de compassion sans limite à l’instar du Christ, maitre des forces invisibles comme le personnage d’Harry Potter, protecteur nourricier de son peuple comme l’ont été de grands initiateurs d’ONG.
Bouddha réalisé à sa naissance, en résonnance avec sa terre tibétaine comme « Bouddha rayonnant » entrainant avec lui un occident désenchanté par le matérialisme et en quête d’une spiritualité authentique, Rangdjoung Rigpé Dordjé apparait d’une grande autorité libre d’autoritarisme, charismatique sans être séducteur.
Mon lecteur intérieur qui aurait aimé suivre cette personnalité savait aussi qu’il aurait probablement été effrayé par cette puissance surhumaine qu’il dégage, non entravée par les contingences matérielles pleinement maitrisée, ni par les limites temporelles et spatiales assignées aux communs des mortels
Le livre « compassion rayonnante » m’a permis d’envisager la possibilité d’un Bouddha vivant tout en prenant la mesure de l’impossibilité d’en prendre la mesure.
L’écriture est rigoureuse, respectueuse du lecteur non soumis à des injonctions lyriques ou des perspectives planantes. L’admiration que les témoignages portent à Rangdjoung Rigpé Dordjé n’autorise aucune facilité dans la construction d’un texte, où l’information est recoupée, nourrie par un matériau de témoignages précieux. La chronologie des 50 premières années de vie de Sa Sainteté, développée en première partie sur 240 pages est attestée par la 2ème partie en 110 pages qui retranscrit 32 témoignages de personnalités incontestables.
Construit sur un chemin de crête, le livre échappe à la tentation béate d’un prosélytisme kagyu comme à celle de l’érudition académique prétentieuse ; à l’abri de ces écueils, il y trouve une vitalité contagieuse, renforcé par le fait que l’auteur ne cherche pas à attirer sur lui, la lumière du « personnage » central. Sa lecture m’a tenu en haleine, stylo à la main, m’ouvrant des portes dharmiques jusque là non entrevues.
Dans un monde de communication par l’image, Compassion rayonnante pourrait être le support d’une production hollywoodienne que n’aurait probablement réfutée Rangdjoung Rigpé Dordjé, comme celui d’un film d’auteur ou d’une bande dessinée façon Joan Sfar.
Merci de m’avoir offert l’occasion d’approcher l’immensité de sa Sainteté le 16ième Gyalwa Karmapa et à travers lui, la spécificité « décoiffante » de la lignée kagyu,
Jacques Ranchal