Extrait de « Compassion rayonnante »
Visions, prédictions et découverte de réincarnations
En février 1938, Karmapa fut ordonné Getsul (novice) par le 11e Sitoupa qui lui donna le nom de Pelden Rangdjoung Rigpé Trinlé Yeshé Loungtog Tcheukyi Nyima Deunkun Droubpadé [1]. Peu après, il lui conféra aussi les vœux de Boddhisattva* et lui transmit le recueil extensif de textes de la tradition Karma Kagyu. [2]
Sortant d’une retraite de méditation, comme écrit Karma Thinley Rinpoché, « Karmapa et Sitou Rinpoché furent invités à se rendre en Chine par le général Tchang Kaï-chek ». Mais Karmapa décida de ne pas s’y rendre personnellement, « préférant déléguer Bérou Khyentsé Rinpoché pour le représenter ». [3] À l’automne de cette même année, Karmapa et Sitou Rinpoché partirent ensemble pour Lithang. En chemin, ils s’arrêtèrent au monastère de Dzongsar où Karmapa reçut des transmissions du précédent Dzongsar Khyentsé Tcheukyi Lodreu Rinpoché.[4] Lorsque Karmapa célébra la cérémonie de la Coiffe Noire, ce lama hautement réalisé fut l’un des rares à le voir sous la forme du 1er Karmapa, Dusoum Khyenpa [5] portant la Coiffe Noire adamantine.
Rigpé Dordjé visita ensuite Phangpoug, le deuxième monastère établi par le 1er Karmapa en 1169. Un jour, Sitou Rinpoché lui annonça qu’il avait pris de l’âge et ne pouvait plus servir la lignée Karma Kagyu comme avant. Certain que le jeune Karmapa, âgé de seize ans, était désormais capable d’assumer cette tâche, il souhaita lui transmettre la responsabilité de la lignée. « Plus tard, Karmapa nous racontait parfois », se souvient Lama Tsultrim Namgyal, « à quel point il travaillait dur pour préserver la lignée Kagyu. Il la comparait au yak, l’animal le plus fort du Tibet. » Karmapa ajoutait :
« Les caravanes sont très chargées et apportent le sel en Inde et dans d’autres pays. Lorsque Sitou Rinpoché m’a transmis ces responsabilités, je me sentais comme un yak lourdement chargé. À partir de ce moment, j’ai travaillé du mieux que j’ai pu pour le bien des êtres sensibles. » [6]
Comme pour sceller cet événement de bon augure, ils laissèrent tous les deux des empreintes dans le sol du monastère.
En juin 1939, Karmapa retourna à Palpoung, où il reçut pendant plus d’un an à nouveau de nombreux enseignements et transmissions. Karmapa avait fréquemment des visions des terres pures* des Bouddhas, de yidams,* et de maîtres de lignées antérieures ou futures. En 1940, sa capacité à percevoir l’avenir se révéla dans le premier de ses poèmes annonçant l’occupation du Tibet, dix ans avant son invasion par la Chine :
Notre peuple ne restera pas ici, nous partirons en Inde.
Le coucou, appelé par l’hôte du printemps, sait où aller
Quand le grain mûrit dans la splendeur de l’automne.
Je ne prévois pas d’aller ailleurs qu’en Inde orientale.[7]
Les visions de Karmapa étaient étonnantes non seulement par le contenu, mais aussi par la précision géographique. Après sa fuite en 1959 il s’installa au Sikkim, qui plus tard sera rattaché à l’Inde et se situe à l’est du pays.
(...)
La sagesse du Karmapa n’était pas limitée par le temps ni l’espace et ses perceptions allaient bien au-delà des nôtres, comme il le prouva à maintes reprises dans les situations du quotidien. Ainsi Tulkou Ourgyen Rinpoché raconte :
« Lors d’un autre voyage, Karmapa traversait une vallée quand soudain un chevreau quitta son troupeau. L’animal courut vers lui en bêlant, essayant de le rejoindre. Rigpé Dordjé se retourna et dit alors à son serviteur : ´´Retourne au village que nous venons de passer et demande au propriétaire de me donner l’animal.`` »
Après avoir reçu la permission de garder le chevreau, le serviteur de Karmapa le questionna : « Joyau exauçant tous les souhaits, pourquoi vous intéressez-vous tant à cet animal ? » Rigpé Dordjé répondit : « Te souviens-tu de l’orphelin qu’on m’avait confié il y a quelques années et qui est mort récemment ? C’est lui, pauvre garçon ! Apparemment, il m’a reconnu ! Je vais le garder quelque temps ! » [9]
Cette clairvoyance spontanée témoigne de la clarté et de la précision du Karmapa alors qu’il avait juste seize ans. Il prit le chevreau près de son cœur, le laissa monter dans son palanquin et sella lui-même son cheval pour continuer le voyage.
Ensuite, Rigpé Dordjé se rendit de nouveau à Sourmang, le siège de Trungpa et Gharwang Rinpochés. Le dixième détenteur de la lignée des Trungpas était décédé depuis peu et Karmapa fut sollicité pour retrouver sa nouvelle incarnation. Chögyam Trungpa Rinpoché relate les faits ainsi : « Gyalwa Karmapa eut une vision et dicta une lettre à son secrétaire privé, disant que la réincarnation du 10e Trungpa Tulku était née dans un village à cinq jours de voyage au nord de Sourmang, que son nom sonnait comme les deux mots Gé et Dé, et qu’il y avait là une famille avec deux enfants, dont le fils est ladite réincarnation. » Plus tard, Karmapa eut une seconde vision : « La porte d’entrée de l’habitation fait face au sud ; ils possèdent un grand chien au pelage roux. Le nom du père est Yeshé Dargyé et celui de la mère Choung et Tso. L’enfant, qui a à peu près un an, est Trungpa Tulkou. » [10]
Des émissaires du monastère se rendirent au lieu indiqué et à leur retour, ils donnèrent les noms d’enfants qu’ils pensaient correspondre à la description. Karmapa – conscient spontanément même des moindres détails – expliqua que les moines n’avaient nommé que des enfants de familles influentes, alors que le tulkou vivait dans une famille modeste. Il leur demanda de repartir à sa recherche. Bientôt, ils trouvèrent un petit enfant qui correspondait parfaitement. Seul le nom du père n’était pas celui indiqué par Karmapa, mais l’énigme fut rapidement résolue : en réalité, le père biologique de Trungpa était le premier mari de la mère et non l’époux actuel. Rigpé Dordjé trouva non seulement le tulkou, mais aussi son vrai père ! Plus tard, Trungpa Rinpoché décrivit ainsi l’arrivée des émissaires à sa recherche : « J’étais cet enfant et j’essayais de parler. Lorsqu’ils se sont prosternés devant moi, j’ai placé ma main sur leur tête. Je savais qu’il était de mon devoir de leur donner une bénédiction ». [11]
Au Tibet, la tradition voulait que les tulkous soient non seulement reconnus par un maître qualifié, mais qu’ils passent également un test spécifique pour vérifier leur authenticité : on présenta à l’enfant des objets appartenant à son prédécesseur et à d’autres personnes. L’enfant de trois ans prit sans aucune hésitation les effets de son prédécesseur et ne montra aucun intérêt pour les autres. Tous furent alors convaincus d’avoir trouvé le 11e Trungpa. En conséquence, Rigpé Dordjé l’intronisa avec la plus grande cérémonie de l’histoire du monastère.
Extrait de Compassion rayonnante. Vous êtes bienvenu de partager le lien, mais pas de publier le texte lui-même sans permission par la part de l'auteur. Merci !
© 2022
Vous pouvez acheter le livre ici.
[1] Wylie: : dpal ldan rang byung rig pa’i ye shes lung rtogs chos kyi nyi ma don kun grub pa’i sde.
[2] Entre autres le Kagyu Ngagdseu et le Dam Ngagdseu de Djamgeun Kongtrul Lodreu Thaye comme Kālacakra (voir www.transmissions.karmapabiographie.de).
[3] Karma Trinley Rinpoché : La biographie du 16e Karmapa…, loc. cit
[4] Kathok Dzongsar Khyentsé Tcheukyi Lodreu était une des réincarnations du grand maître Rimé* Jamyang Khyentsé Wangpo qui avait 25 émanations et six réincarnations principales, dont Dilgo Khyentsé, Bérou Khyentsé, Jigmé Khyentsé et Dzogchen Khyentsé.
[5] Dilgo Khyentse Rinpoche & Orgyen Tobgyal : Drubgyu Tenzin Rinpoche & Khenpo Seunam Phountsok (trad.) : The Life and Times of Jamyang Khyentse Tcheuky Lodreu : The Great Biography, Shambhala Pubs. 2017. À d’autres occasions il perçut Karmapa sous la forme de Karma Pakśi et Vimalamitra.
[6] Lama Tsultrim Namgyal, KIBI, printemps 2019.
[7] Bchu drug pa rig pa’i for je’i sung, bum, 16th Karma Rangdjung Rigpe Dorje’s writings, Collection de Gene Smith, cité dans Wong, Sylvia : Karma Prophecies, Delhi 2010, p. 67. Aucun tibétologue ne doute de l’authenticité de ce texte et ainsi de la preuve de la clairvoyance de Karmapa.
[8] Thrangu Rinpoche : rgyal mchok bcu drug pa chen po’i rNam par thar pa shugs so, Namo Buddha Publ. 2011, comme enseigné dans Khenpo Karthar Rinpoché, Lama Yeshé Gyamtso : The Lives of the Karmapas, KTD Publications. 5 CDs.
[9] Tulku Urgyen Rinpoche, Blazing Splendor loc. cit. p 192.
[10] Chögyam Trungpa : Né au Tibet, nouvelle édition Seuil 2001, p. 26..
[11] Ibidem, p. 27.
Visions, prédictions et découverte de réincarnations
En février 1938, Karmapa fut ordonné Getsul (novice) par le 11e Sitoupa qui lui donna le nom de Pelden Rangdjoung Rigpé Trinlé Yeshé Loungtog Tcheukyi Nyima Deunkun Droubpadé [1]. Peu après, il lui conféra aussi les vœux de Boddhisattva* et lui transmit le recueil extensif de textes de la tradition Karma Kagyu. [2]
Sortant d’une retraite de méditation, comme écrit Karma Thinley Rinpoché, « Karmapa et Sitou Rinpoché furent invités à se rendre en Chine par le général Tchang Kaï-chek ». Mais Karmapa décida de ne pas s’y rendre personnellement, « préférant déléguer Bérou Khyentsé Rinpoché pour le représenter ». [3] À l’automne de cette même année, Karmapa et Sitou Rinpoché partirent ensemble pour Lithang. En chemin, ils s’arrêtèrent au monastère de Dzongsar où Karmapa reçut des transmissions du précédent Dzongsar Khyentsé Tcheukyi Lodreu Rinpoché.[4] Lorsque Karmapa célébra la cérémonie de la Coiffe Noire, ce lama hautement réalisé fut l’un des rares à le voir sous la forme du 1er Karmapa, Dusoum Khyenpa [5] portant la Coiffe Noire adamantine.
Rigpé Dordjé visita ensuite Phangpoug, le deuxième monastère établi par le 1er Karmapa en 1169. Un jour, Sitou Rinpoché lui annonça qu’il avait pris de l’âge et ne pouvait plus servir la lignée Karma Kagyu comme avant. Certain que le jeune Karmapa, âgé de seize ans, était désormais capable d’assumer cette tâche, il souhaita lui transmettre la responsabilité de la lignée. « Plus tard, Karmapa nous racontait parfois », se souvient Lama Tsultrim Namgyal, « à quel point il travaillait dur pour préserver la lignée Kagyu. Il la comparait au yak, l’animal le plus fort du Tibet. » Karmapa ajoutait :
« Les caravanes sont très chargées et apportent le sel en Inde et dans d’autres pays. Lorsque Sitou Rinpoché m’a transmis ces responsabilités, je me sentais comme un yak lourdement chargé. À partir de ce moment, j’ai travaillé du mieux que j’ai pu pour le bien des êtres sensibles. » [6]
Comme pour sceller cet événement de bon augure, ils laissèrent tous les deux des empreintes dans le sol du monastère.
En juin 1939, Karmapa retourna à Palpoung, où il reçut pendant plus d’un an à nouveau de nombreux enseignements et transmissions. Karmapa avait fréquemment des visions des terres pures* des Bouddhas, de yidams,* et de maîtres de lignées antérieures ou futures. En 1940, sa capacité à percevoir l’avenir se révéla dans le premier de ses poèmes annonçant l’occupation du Tibet, dix ans avant son invasion par la Chine :
Notre peuple ne restera pas ici, nous partirons en Inde.
Le coucou, appelé par l’hôte du printemps, sait où aller
Quand le grain mûrit dans la splendeur de l’automne.
Je ne prévois pas d’aller ailleurs qu’en Inde orientale.[7]
Les visions de Karmapa étaient étonnantes non seulement par le contenu, mais aussi par la précision géographique. Après sa fuite en 1959 il s’installa au Sikkim, qui plus tard sera rattaché à l’Inde et se situe à l’est du pays.
(...)
La sagesse du Karmapa n’était pas limitée par le temps ni l’espace et ses perceptions allaient bien au-delà des nôtres, comme il le prouva à maintes reprises dans les situations du quotidien. Ainsi Tulkou Ourgyen Rinpoché raconte :
« Lors d’un autre voyage, Karmapa traversait une vallée quand soudain un chevreau quitta son troupeau. L’animal courut vers lui en bêlant, essayant de le rejoindre. Rigpé Dordjé se retourna et dit alors à son serviteur : ´´Retourne au village que nous venons de passer et demande au propriétaire de me donner l’animal.`` »
Après avoir reçu la permission de garder le chevreau, le serviteur de Karmapa le questionna : « Joyau exauçant tous les souhaits, pourquoi vous intéressez-vous tant à cet animal ? » Rigpé Dordjé répondit : « Te souviens-tu de l’orphelin qu’on m’avait confié il y a quelques années et qui est mort récemment ? C’est lui, pauvre garçon ! Apparemment, il m’a reconnu ! Je vais le garder quelque temps ! » [9]
Cette clairvoyance spontanée témoigne de la clarté et de la précision du Karmapa alors qu’il avait juste seize ans. Il prit le chevreau près de son cœur, le laissa monter dans son palanquin et sella lui-même son cheval pour continuer le voyage.
Ensuite, Rigpé Dordjé se rendit de nouveau à Sourmang, le siège de Trungpa et Gharwang Rinpochés. Le dixième détenteur de la lignée des Trungpas était décédé depuis peu et Karmapa fut sollicité pour retrouver sa nouvelle incarnation. Chögyam Trungpa Rinpoché relate les faits ainsi : « Gyalwa Karmapa eut une vision et dicta une lettre à son secrétaire privé, disant que la réincarnation du 10e Trungpa Tulku était née dans un village à cinq jours de voyage au nord de Sourmang, que son nom sonnait comme les deux mots Gé et Dé, et qu’il y avait là une famille avec deux enfants, dont le fils est ladite réincarnation. » Plus tard, Karmapa eut une seconde vision : « La porte d’entrée de l’habitation fait face au sud ; ils possèdent un grand chien au pelage roux. Le nom du père est Yeshé Dargyé et celui de la mère Choung et Tso. L’enfant, qui a à peu près un an, est Trungpa Tulkou. » [10]
Des émissaires du monastère se rendirent au lieu indiqué et à leur retour, ils donnèrent les noms d’enfants qu’ils pensaient correspondre à la description. Karmapa – conscient spontanément même des moindres détails – expliqua que les moines n’avaient nommé que des enfants de familles influentes, alors que le tulkou vivait dans une famille modeste. Il leur demanda de repartir à sa recherche. Bientôt, ils trouvèrent un petit enfant qui correspondait parfaitement. Seul le nom du père n’était pas celui indiqué par Karmapa, mais l’énigme fut rapidement résolue : en réalité, le père biologique de Trungpa était le premier mari de la mère et non l’époux actuel. Rigpé Dordjé trouva non seulement le tulkou, mais aussi son vrai père ! Plus tard, Trungpa Rinpoché décrivit ainsi l’arrivée des émissaires à sa recherche : « J’étais cet enfant et j’essayais de parler. Lorsqu’ils se sont prosternés devant moi, j’ai placé ma main sur leur tête. Je savais qu’il était de mon devoir de leur donner une bénédiction ». [11]
Au Tibet, la tradition voulait que les tulkous soient non seulement reconnus par un maître qualifié, mais qu’ils passent également un test spécifique pour vérifier leur authenticité : on présenta à l’enfant des objets appartenant à son prédécesseur et à d’autres personnes. L’enfant de trois ans prit sans aucune hésitation les effets de son prédécesseur et ne montra aucun intérêt pour les autres. Tous furent alors convaincus d’avoir trouvé le 11e Trungpa. En conséquence, Rigpé Dordjé l’intronisa avec la plus grande cérémonie de l’histoire du monastère.
Extrait de Compassion rayonnante. Vous êtes bienvenu de partager le lien, mais pas de publier le texte lui-même sans permission par la part de l'auteur. Merci !
© 2022
Vous pouvez acheter le livre ici.
[1] Wylie: : dpal ldan rang byung rig pa’i ye shes lung rtogs chos kyi nyi ma don kun grub pa’i sde.
[2] Entre autres le Kagyu Ngagdseu et le Dam Ngagdseu de Djamgeun Kongtrul Lodreu Thaye comme Kālacakra (voir www.transmissions.karmapabiographie.de).
[3] Karma Trinley Rinpoché : La biographie du 16e Karmapa…, loc. cit
[4] Kathok Dzongsar Khyentsé Tcheukyi Lodreu était une des réincarnations du grand maître Rimé* Jamyang Khyentsé Wangpo qui avait 25 émanations et six réincarnations principales, dont Dilgo Khyentsé, Bérou Khyentsé, Jigmé Khyentsé et Dzogchen Khyentsé.
[5] Dilgo Khyentse Rinpoche & Orgyen Tobgyal : Drubgyu Tenzin Rinpoche & Khenpo Seunam Phountsok (trad.) : The Life and Times of Jamyang Khyentse Tcheuky Lodreu : The Great Biography, Shambhala Pubs. 2017. À d’autres occasions il perçut Karmapa sous la forme de Karma Pakśi et Vimalamitra.
[6] Lama Tsultrim Namgyal, KIBI, printemps 2019.
[7] Bchu drug pa rig pa’i for je’i sung, bum, 16th Karma Rangdjung Rigpe Dorje’s writings, Collection de Gene Smith, cité dans Wong, Sylvia : Karma Prophecies, Delhi 2010, p. 67. Aucun tibétologue ne doute de l’authenticité de ce texte et ainsi de la preuve de la clairvoyance de Karmapa.
[8] Thrangu Rinpoche : rgyal mchok bcu drug pa chen po’i rNam par thar pa shugs so, Namo Buddha Publ. 2011, comme enseigné dans Khenpo Karthar Rinpoché, Lama Yeshé Gyamtso : The Lives of the Karmapas, KTD Publications. 5 CDs.
[9] Tulku Urgyen Rinpoche, Blazing Splendor loc. cit. p 192.
[10] Chögyam Trungpa : Né au Tibet, nouvelle édition Seuil 2001, p. 26..
[11] Ibidem, p. 27.